Mélanie Léonet qui gère l’ASBL de refuge pour animaux ASVet-Connect, à Héron, a reçu en février dernier la visite du bien-être animal. Depuis, les activités sont légèrement mises sur pause et des améliorations sont actuellement en cours.
Mélanie Léonet accueille depuis 2019, au sein de son ASBL ASVet-Connect, beaux chiens, chats mignons et grands chevaux. Des animaux que les propriétaires, désireux d’avoir du temps pour obtenir des aides financières ou pratiques, confient librement à la passionnée.
Sur le site à Héron, Mélanie travaille sur la relation avec l’animal, l’héberge ou donne des conseils aux maîtres. Tout est imaginé et pensé pour éviter la case « refuge » aux petites et grandes bêtes à poils. « On fait tout pour trouver des solutions, dans la limite du possible, afin de les garder plutôt qu’ils soient obligés de s’en séparer », énonce la jeune femme.
Une rencontre inattendue
Mais si ce métier la passionne, elle a cependant rencontré dernièrement quelques difficultés. La propriétaire du lieu d’accueil a en effet reçu une visite, dites « surprise », du bien-être animal de la Province de Liège en février dernier.
« Deux personnes ont débarqué, un jour où j’étais absente. C’est ma fille qui a ouvert », précise Mélanie « Elle a été sous une pression pas possible et m’a téléphoné directement. Mais le temps que je revienne, je n’ai pas eu le temps de bien discuter avec les personnes. » Le bien-être animal lui donne alors une liste de choses à améliorer. Certaines qu’elle avait déjà prévues de démarrer prochainement.
La jeune hôtesse d’accueil animal découvre alors qu’une plainte a été déposée à son encontre. « Au mois de septembre 2020, quelqu’un nous a contacté pour savoir si nous pouvions l’aider en trouvant un terrain pour sa jument, parce qu’elle devait déménager. » Une personne qui a confié son cheval vieillissant et qui, lorsqu’elle est revenu deux mois plus tard n’a pas supporté le voir légèrement amaigrie. « Elle avait l’impression qu’il était en pension… On l’a appelé. Il fallait faire la visite vétérinaire, mais ce n’est pas notre cheval ! On ne peut pas faire comme on veut et surtout nous n’avons pas les finances pour le faire… »
Mais les faits sont là… Mélanie doit se presser de faire les travaux sous peine de se faire saisir les animaux. « C’est normal qu’ils viennent voir s’il y a une plainte. Je trouve juste dommage de menacer avec une saisie en permanence. » Elle ajoute, « ici, deux chevaux ne sont pas déplaçables. Si on les bousculent dans leur quotidien, ils peuvent être sujets à de nombreux problèmes. »
Petit chantier en cours
La prise en charge de nouveaux chevaux par l’ASBL est actuellement en pause. « Une décision unanime avec les bénévoles pour se concentrer sur les réparations et les améliorations », explique Mélanie. Quoiqu’il en soit, la logeuse d’animaux ne baisse pas les bras. « On attendait les dalles en plastique de stabilisation, commandées en avril 2020, pour les mettre devant les boxes afin que les chevaux aient les pieds au sec l’hiver. Ils viennent d’être installées le 1ermars ! »
Si chevaux et poneys ont désormais leurs petons au sec, il reste encore quelques travaux à effectuer. « Cette installation va débloquer tout le reste… Refaire les clôtures, remettre les gouttières… C’est la suite », annonce Mélanie. Et afin de les faire, l’ASBL est actuellement à la recherche d’outils et de matériaux pour poursuivre le chantier dédié aux équidés.
Des aménagements qu’elle n’aurait pas pu mettre en place sans le soutien des bénévoles qui travaillent avec elle, tout au long de l’année. Elle sourit, « si je dois chercher du positif dans cette histoire-là, c’est le nombre de personnes qui m’aident et qui sont convaincus de l’association et de ses bienfaits ! »