Valérie Silvestre, statisticienne, raconte les dessous de la construction des statistiques annuelles des prénoms belges les plus donnés.
Chaque année, les Belges s’amusent du classement des prénoms les plus donnés. Cette année les prénoms les plus données en Belgique sont Olivia et Arthur. À Hannut, Lucie et Louis sont les prénoms les plus populaires. Du grand classique, vous en conviendrez.
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Mais pourquoi ces informations sont-elles collectées ? En réalité, cet outil est utile pour observer l’évolution de la société belge. « On voit que depuis les années 90, il y a eu beaucoup de changements. Il y a certains prénoms anciens qui reviennent à la mode, de nouveaux prénoms qui apparaissent et d’autres qui restent stables », explique Valérie Silvestre, statisticienne chez Statbel, l’office national des statistiques.
« Un prénom à deux lettres ne compte pas avec deux X »
— Valérie Silvestre, statisticienne chez Statbel
Ces évolutions démographiques sont le centre du travail du service de base de données citoyennes de Statbel. Les statistiques des prénoms servent aussi aux futurs parents. « S’ils veulent un prénom original, ils iront plutôt à la fin de la liste », raconte la statisticienne.
Le traitement de ces données prend du temps et requiert un processus très rigoureux. Les naissances sont déclarées à la commune avant d’être transmises au registre national puis au service démographie de Statbel. Celui-ci identifie l’ensemble des naissances en Belgique grâce à un algorithme.
Les données sont ensuite transmises au service base de données citoyennes. « Notre service certifie et nettoie les données en s’assurant qu’il rentre dans nos critères. Par exemple un prénom à une lettre ne compte pas ou avec deux x », décrit la chercheuse. Ce travail de longue haleine permet chaque année de publier ces listes.