Comme de nombreux restaurateurs, Domenico Spampinato, propriétaire d’une pizzeria à Hannut, a dû fermer les portes de son établissement. Longtemps convaincu qu’il pouvait s’en sortir sans toucher à son principe, il a finalement plongé, lui aussi, dans la mode du take away.
S’en sortir quand son restaurant, qui fait office de gagne-pain, est forcé de fermer, cela s’avère très compliqué. C’est ce à quoi a été confronté Domenico Spampinato, le propriétaire de la Pizzeria de Giuseppe, située Rue de Landen 40 à Hannut.
Comme ses nombreux collègues, Domenico a subi de plein fouet la crise sanitaire. S’il n’a pas tenu à rentrer dans les détails de son parcours, il a tout de suite reconnu la difficulté de l’épreuve. « C’est évidemment très difficile », nous a-t-il expliqué. « Nous sommes à deux sur ce restaurant, c’est difficile de s’en sortir en fin de mois », nous détaille-t-il sobrement.
Pas préparé à la crise
Le coronavirus a frappé le monde entier de plein fouet. Ce qui ressort de cette interview, même s’il ne souhaitait pas s’appuyer sur des ressentis personnel, c’est l’incroyable violence de l’inattendu. Domenico n’était pas prêt à affronter une fermeture éclaire et totale de son restaurant.
Et comme tous, il a dû trouver des solutions pour s’en sortir. Empreint sans doute d’une forme d’espoir, Domenico a dans un premier temps attendu que les choses se tassent et que la situation s’améliore. Mais rapidement, devant la situation économique et sanitaire, il a dû se résigner et opter pour de nouvelles formules. Cela s’est traduit dans les faits ces dernières semaines.
« Je m’adapte à trouver tous les jours des nouvelles choses pour pouvoir m’en sortir », nous raconte-t-il. Lors du premier confinement, il n’a pas opté pour la livraison. Mais depuis quelques jours, lui aussi a adopté cette formule (du vendredi au dimanche, de 18 à 21 heures). Les commandes sont aussi possibles et disponibles à emporter. Les menus, eux, sont changés régulièrement afin d’attirer en permanence la clientèle. Les fidèles ne pouvant plus aussi facilement venir déguster leurs plats favoris.
Rien de neuf, mais malgré son espoir, Domenico n’a eu d’autre choix pour pouvoir assurer la survie de son établissement. Pour Noël, il a décidé de créer un menu spécifique, livrable gratuitement dans un rayon de 6km. Il se compose d’un menu bon marché mais qualitatif, reprenant 4 services à partir de 32€.
Comme Domenico, des dizaines de restaurateurs de la région feront de même. Espérons simplement que ce petit article permette de mettre en lumière la réalité du terrain. Réalité partagée par de très nombreux commerçants, y compris loin du secteur horeca. « Je n’ai qu’une hâte, c’est de rouvrir. Parce que les pertes ne sont pas qu’économiques », résume bien Domenico Spampinato. Vivement le retour à la normale.