Laurent Van Asselt conçoit depuis maintenant quelques années, différentes huiles alimentaires dans l’huilerie du Stwerdu, située à Fallais. Une association fondée pour conserver le Moulin du Stwerdu, ancienne bâtisse du XVIIè siècle.
L’Huilerie du Stwerdu est une aventure qui commence il y a six ans. Dans le petit atelier installé chez lui à Fallais, Laurent Van Asselt produit diverses huiles en tout genre. Une entreprise mise en place pour entretenir le Moulin du Stwerdu, une ancienne huilerie datant du XVIIè siècle qui niche au fond de son jardin.
Laurent Van Asselt, ancien agronome, espère redorer le blason de ce « bastion huileux » abandonné depuis plus d’un siècle et dans lequel il a passé une grande partie de son adolescence. « Nous avons développé l’huilerie il y a quelques années… L’idée était de fonder une ASBL pour financer les travaux de remise en état du dernier moulin à huile de Belgique, puis de l’ouvrir au public. »
Une huilerie que Laurent souhaitait alors installer dans le moulin aux vieilles briques. Malheureusement, le braivois explique, « pour des questions d’hygiène, il n’était pas possible de le faire à l’intérieur. » Un petit pincement au cœur pour celui qui connaît si bien toute l’histoire de la bâtisse . « Stwerdu en wallon, ça signifie tordoir… C’était l’endroit où l’on tordait les grains pour faire de l’huile », nous raconte le passionné. Qu’à cela ne tienne… Laurent installe le local dans sa maison en attendant la rénovation.
De l’huile, de l’huile et encore de l’huile
De colza, de noix et de pépins de raisins… Laurent Van Asselt, qui effectue un mi-temps, s’est spécialisé dans la création d’huiles alimentaires. « On a commencé à faire de l’huile de colza, qu’on a décliné en vinaigrette, et la crème colzamique qu’on a inventé. » De belles victoires gastronomiques et commerciales, puisque les produits sont vendus dans les différentes communes de la région (Hannut, Huy, Waremme…). Depuis, l’huilerie intéresse les passionnés de l’assaisonnement en tous genres.
Car après le colza, c’est au tour des noix d’être pressées et transformées en huile. « Les clients nous ont demandé si c’était possible de faire avec ce fruit. On a testé et ça a fonctionné. Maintenant, chaque année, en période hivernale, on autorise les particuliers à venir avec leurs cerneaux de noix. On leur produit une huile qui est totalement exclusive ! » Et Laurent est allé encore plus loin récemment, en testant l’huile aux pépins de raisins.
Cette petite dernière lui a demandé plus de réflexion… « On a remarqué pas mal de difficultés, surtout sur l’extraction des pépins de l’amas de peau et de pulpe. Il a fallu aussi adapter la machine à un pressage plus costaud, car il y a très peu d’huile dans ces pépins-là. » Une réussite et un succès valorisants, puisque Laurent sait désormais qu’il peut produire des huiles très différentes les unes des autres.
Une expérience accumulée sur plusieurs années dont l’huilier est très fier. « Pour avoir une huile de qualité, il faut bien connaître les grains, apprendre les différentes techniques et l’agronomie. J’en apprends encore beaucoup tous les jours ! » Laurent est d’ailleurs déjà en train d’imaginer la prochaine étape. Une surprise qui, si les conditions le permettent, sera révélée dans les quelques prochains mois !
En attendant, vous pouvez retrouver les diverses informations sur la page Facebook L’Huilerie du Stwerdu.