L’ancienne justice de paix de Hannut sera bientôt transformée en espace de coworking, prévu pour début 2025. On vous explique toutt ça.
L’ancienne justice de paix de Hannut, inoccupée depuis près de six ans, aura bientôt droit à une seconde vie. Dès le premier trimestre 2025, le bâtiment accueillera un espace de coworking, géré par Antoine Van Eetvelde et Christophe Bouchat de l’ASBL « Too Many Cows » qui gère déjà un espace de ce type à Fernelmont.
Situé au n°12 de la rue de Huy, ce bâtiment était à l’abandon depuis des années. Après avoir envisagé plusieurs solutions, dont la vente ou la reconversion en maison du service public, la Ville de Hannut a finalement décidé d’en faire un espace de coworking dans le cadre d’un projet fédéral, intitulé New Place of Working, qui permet de réhabiliter des bâtiments inutilisés de l’État en espaces de travail partagés.
« L’idée initiale est partie du gouvernement fédéral, du Secrétaire à la Numérisation, Mathieu Michel, qui est venu visiter l’ancienne justice de paix et a vu un potentiel intéressant dans un bâtiment qui n’était plus utilisé. Ils en ont parlé à la Ville de Hannut, qui a embarqué dans le projet », explique Antoine Van Eetvelde, fondateur de l’ASBL Too many Cows qui va gérer l’espace de coworking de Hannut.
Antoine et Christophe Bouchat, déjà responsables d’un coworking à Fernelmont, se sont vus confier la gestion de cet espace. « On n’avait pas du tout prévu ça. Je n’aurais jamais imaginé gérer deux espaces de coworking. Mais on a réfléchi à la question et on s’est dit qu’il y avait des synergies à développer. Donc, on a dit oui », raconte Antoine.
Bien que les démarches aient pris du temps en raison de la coordination entre l’État fédéral, la Ville et le partenaire privé (Too many Cows), tout est maintenant sur les rails.« On peut maintenant se concentrer sur l’aménagement des lieux », précise Antoine. Heureusement, le bâtiment est en bon état, nécessitant surtout un rafraîchissement et l’installation de mobilier, d’une connexion internet et d’une machine à café.
Un espace convivial
L’espace, une fois réaménagé, offrira 400 m² adaptés à différents besoins: des espaces de travail partagés pour 15 à 20 personnes, une salle de réunion, une grande salle pouvant accueillir jusqu’à 50 personnes dans l’ancienne salle d’audience, ainsi qu’une cuisine équipée.« L’idée, c’est de pouvoir accueillir une foule de personnes avec des profils tout à fait différents », souligne Antoine. Des indépendants, télétravailleurs, porteurs de projets, sociétés, ASBL et autres y trouveront leur place.
L’ASBL proposera différentes formules pour répondre aux besoins variés des usagers: entrée à la (demi-)journée, abonnements flexibles ou permanents. « Il y aura des tarifs différents, mais que l’on va vraiment essayer de garder abordables, parce que le but ici n’est pas de développer une opération immobilière, c’est de créer une communauté qui permet aux gens de se rencontrer ! », explique Antoine avec enthousiasme.
L’envie de créer une communauté
Pour Antoine, la force du coworking ne réside pas seulement dans les infrastructures, mais dans la création de liens. « La vraie motivation, c’est de voir des liens qui se créent ». Souvent, les gens font du coworking pour être moins seuls. Au-delà de cette recherche de lieu, ils se rendent compte que la partie la plus importante, ce sont les gens« , détaille-t-il. « Le plus beau compliment qu’on puisse me faire, c’est: ‘J’ai rencontré du monde et j’ai réussi à bosser, parce que parfois, on arrive à faire l’un et pas l’autre », complète-t-il.
Des événements comme des workshops, des afterworks ou encore des conférences viendront rythmer la vie de l’espace, favorisant les rencontres et le partage.
Un lancement attendu
L’aménagement des lieux va débuter et Antoine ne cache pas son impatience: « J’ai passé la phase de la terreur et maintenant, je suis dans celle de l’excitation. On a envie que ça commence. On a envie de rencontrer les gens », s’enthousiasme Antoine. « Ce qui est vraiment super chouette, c’est que maintenant l’info circule qu’il va y avoir un coworking qui va s’ouvrir et on a quand même pas mal de manifestations d’intérêt […] Donc, il y a tout ce qu’il faut pour que le coworking de Hannut démarre vite et fort, et ça, ça va être génial ! », conclut-il.