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INFOS HANNUT

Cette ancienne étudiante hannutoise crée un jeu pour lutter contre le cyberharcèlement

Le projet a été réalisé par 5 étudiants.

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5 étudiants de l’université de Namur ont ouvert en juillet 2022 un site web pour faire ouvrir les yeux sur le cyberharcèlement. Parmis ce groupe, une ancienne élève du Lycée de Hannut.

Avec l’accès de plus en plus précoce à un smartphone, le cyberharcèlement est de plus en plus présent sur les réseaux, surtout depuis la pandémie du covid-19. Pour sensibiliser le grand public à ce fléau, une ancienne étudiante du lycée de Hannut, Maurine Martin, a réalisé, en compagnie de 4 amis, un site internet dédié à ce phénomène inquiétant. Le site vise à sensibiliser le grand public à coup de quiz et de jeux.

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L’étudiante à la tête du projet est donc Hannutoise. Maurine Martin étudie le droit numérique à l’université de Namur, elle y est en troisième bac. Plus tôt, elle était passée par le Lycée de Hannut.

Ce projet, elle a commencé à le développer lorsqu’elle était en bac 2. Une idée qui lui est venue en plein confinement, à l’heure des cours en ligne. « Pas dans mon auditoire, mais dans d’autres auditoires, il y a eu des affaires de harcèlement. Puis avec le confinement, il y a eu beaucoup de cours en ligne. Donc forcément, comme on n’avait pas cours en présentiel, les gens utilisaient les réseaux pour discuter entre eux. Les journalistes ont constaté qu’il y avait une montée de cyberharcèlement. J’ai cogité sur ce sujet dès la fin de ma première année », nous explique la jeune étudiante.

Une large équipe

Après réflexion, Maurine a décidé de ne pas se lancer seule. Elle a donc demandé à être supervisée par certains professeurs. « Au mois d’août, j’ai appelé une des profs qui m’avait donné cours en première, Elise Degrave. Je lui ai demandé si elle acceptait de m’encadrer. Avec un autre prof d’informatique, on s’est embarqués là-dedans, en transformant le tout en projet d’évaluation pour son cours. C’est rentré dans le programme de ses cours et une étudiante à commencer à travailler là-dessus. Elle a développé toute la piste exploratoire du site« , continue Maurine.

Une aide utile, mais insuffisante, qui a finalement été interrompue. La jeune femme s’est alors dirigée vers 4 amis, étudiants dans l’informatique. « Les aléas ont fait que, finalement, on a du changer de personnes pour s’occuper du site. Ce sont 4 amis informaticiens qui ont règlé le soucis: Simon Loir, Gaëtan Ramack, Gabriel Benoit et Lucas Berg. Eux ont commencé à donner une apparence au site. Moi, j’alimentais le contenu, j’ai écrit les scénarios, alimenté tout ce qui était sur le droit, etc« , ajoute-t-elle.

« Cela peut viser tout le monde »

Maurine Martin, créatrice du projet

Un vrai fléau

Maurine a décidé de se focaliser sur le cyberharcèlement, pas uniquement pour son lien avec son domaine d’étude. Elle voulait sensibiliser à cette problématique, qui n’a pas de définition légale à ce jour. « Il est rattaché à une série d’infractions, comme le harcèlement moral. Il peut aussi être rattaché à la calomnie, la diffamation. Donc c’est un peu plus ciblé, mais on parle aussi du harcèlement moral. En plus de ça, il y a aussi l’effet amplificateur du cyberharcèlement. Ce que je veux dire par là, c’est qu’avec le cyberharcèlement, partout où on va, on reçoit le message de haine. Tandis que le harcèlement classique s’arrête aux portes de l’école. Je pense que c’était important d’en parler« , précise Maurine.

Des jeux à choix

Le site propose un jeu et un quiz. Le jeu se divise en 6 scénarios et plonge le visiteur dans une situation dérangeante, volontairement. « On se met dans la peau du harceleur et on est amenés à faire des choix. Ces choix ramèneront toujours à une situation de harcèlement, dans des histoires qui se sont passées. Parfois, il y a un bon et un mauvais choix, mais parfois, il n’y a pas de bons choix. On le fait exprès, on ne met que des situations de harcèlement justement pour pouvoir montrer aux gens ce qu’il se passerait s’ils en venaient à harceler quelqu’un. À la fin, s’ils ont choisi une bonne piste, un juge apparaît et leur explique ce qu’il se serait passé s’ils avaient choisi les mauvaises pistes. S’ils choisissent les mauvais choix, ils doivent comparaître devant un juge. On explique vraiment les peines et les sanctions, ce qu’ils pourraient encourir s’ils sont majeurs ou mineurs« , nous informe la jeune femme.

Le jeu offre une explication des termes plus complexes, pour que n’importe qui puisse totalement comprendre le tout. Le quiz, quant à lui, est plus théorique. Le participant répond à des questions sur le cyberharcèlement, et se voit attribuer un score à la fin, avec des réponses justifiées et expliquées.

Un site grand public

L’objectif des étudiants à l’origine du site étant la sensibilisation, ils ont voulu adresser leur site à un très large public. « On peut penser que c’est adressé aux adolescents et aux jeunes adultes, mais je dirais que ça s’adresse vraiment à tout le monde. On s’est dit que les jeunes avaient vite accès à des téléphones et des tablettes. Puis à côté de ça, le harcèlement, il n’y a pas que les jeunes adultes ou des ados qui le subissent ou l’appliquent. On l’a d’ailleurs traité dans un de nos scénarios, mais dans la vie professionnelle, c’est courant que des employés se fassent harcelés par des employeurs ou des collègues jaloux. Ça peut viser tout le monde« , poursuit Maurine.

« Avec le cyberharcèlement, partout où on va, on reçoit le message de haine »

Maurine martin, créatrice du projet

Le site web porte ses fruits, il est même utilisé dans l’université. Les retours sont également très positifs. « Mes amis m’ont dit que c’était une super initiative. Les gens dans mon entourage, qui ont testé le site en juillet, étaient contents. Le site va bien, il est utilisé par l’université. Je suis aussi allée le présenter dans les écoles, j’essaie de tourner dans les écoles pour essayer d’aller parler du cyberharcèlement« , conclut-elle.

Le prochain projet de la jeune femme est un documentaire sur la fracture numérique. Elle sera accompagnée d’Antoine Denis, un étudiant en journalisme, et il devrait sortir cette année. En attendant, vous pouvez tester le site et vous renseigner à cette adresse.

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