René Verleyen, retraité, souhaite comptabiliser les apiculteurs afin de faire une demande d’aide à la commune.
Les abeilles font face à nouveau prédateur très envahissant. Depuis quelques années, le frelon asiatique a envahi l’Europe et s’avère être un danger pour nos abeilles, qui sont une proie facile pour eux. « On a ce problème de frelon asiatique qui se répand de plus en plus en Belgique. L’Union Royale des Ruchers wallons a cherché à trouver une solution pour les apiculteurs » nous explique René Verleyen, apiculteur amateur à Avin.
René est retraité et se passionne pour l’apiculture depuis 3 ans. Après avoir effectué une année de formation avec un coach, il a suivi une formation de deux ans au Rucher-Ecole de Fernelmont. Il y a découvert le danger du frelon asiatique pour les abeilles.
Ce dernier a d’ailleurs un mode opératoire bien particulier pour tuer ses proies : « Le frelon asiatique est un carnassier, il attaque les abeilles, il les décapite et mange leurs corps. Une fois que les frelons asiatiques attaquent les abeilles, ces dernières le perçoivent et se réfugient dans leurs ruches. Une fois affaiblies, les frelons viennent attaquer ce qui reste« , nous confie l’apiculteur.
C’est un danger pour les abeilles, mais pas seulement. « Les frelons asiatiques mangent toutes sortes d’autres insectes qui, eux, servent de nourriture aux oiseaux. C’est vraiment une chaine qui est en train de se casser à un moment« , dit, alarmiste, René Verleyen.
Des solutions pour les combattre
Auparavant, les pompiers s’occupaient de retirer les nids de frelons asiatiques, mais cette tâche leur a été retirée. Certains d’entre eux, qui ont déjà procédé à des opérations similaires, proposent encore ce service en tant qu’indépendants complémentaires. Mais cela ne suffit pas.
L’Union Royale des Ruchers Wallons demande donc des aides financières aux communes afin d’acheter des pièges à frelons asiatiques à installer dans les prochaines semaines, appel relayé par René Verleyen.
Pour obtenir cette aide, il faut donc connaitre le nombre d’apiculteurs sur le territoire hannutois. « La commune de Hannut n’a pas une idée précise du nombre d’apiculteurs sur son territoire. Il y a une solution, il suffit d’appeler l’AFSCA (Agence Fédérale de sécurité de la chaine alimentaire). Officiellement, un apiculteur doit se signaler à l’AFSCA. L’autorité compétente peut alors obtenir le décompte et demander la liste à l’AFSCA », nous détaille le retraité.
Mais il y a un petit couac. « Tous les apiculteurs ne sont pas déclarés. En Wallonie, il y a 3500 apiculteurs actifs, mais uniquement 1500 sont répertoriés à l’AFSCA« , conclut René Verleyen. Si vous êtes apiculteurs et que vous souhaitez vous signaler, vous pouvez contacter René Verleyen en message privé sur Facebook.
Plus il y a de signalements, plus les chances d’obtenir un financement sont grandes. Avis donc aux apiculteurs: n’hésitez pas à vous signaler.