Les abandons sont en hausse et le refuge Animal sans Toit ne peut plus accepter aucun animal, faute de places.
Le refuge pour animaux, Animal sans Toit, basé à Faimes, est dans une situation compliquée. En 2018, le refuge gardait environ 200 animaux. Quatre ans plus tard, on en compte 340. Un chiffre en forte hausse, qui ne laisse aucune place de libre pour de nouveaux accueils.
Une situation qui inquiète le vice-président de l’ASBL, Fabrice Renard, qui doit refuser certaines demandes, ou faire tant bien que mal de la place pour d’autres. « Dernièrement, on a dû recueillir un cheval sur la voie publique. Pour pouvoir l’héberger, on a dû vider une pièce qui nous servait de rangement pour les brosses, les brouettes, etc. Il n’y a vraiment plus une place de libre. C’est ça qui fait un peu peur…« précise-t-il.
Un état qui impacte directement le refuge, car tous les frais augmentent, mais pas les dons. « Les dons n’augmentent pas, au contraire, ils ont diminué. Parce que nos donateurs vivent des jouers compliquées et ont plus de mal à nous donner un peu d’argent pour nous soutenir. On subit un peu tous les impacts d’un coup: l’augmentation du nombre d’animaux, l’augmentation des fraiset malheureusement la diminution des dons« , ajoute le vice-président.
Des chiffres inquiétants
L’année passée, le refuge a fait adopter environ 550 animaux. Un chiffre qui reflère le nombre d’abandons, généralement causés par des soucis financiers. « Bien souvent, les gens évoquent des soucis financiers. Quand ce sont des gros animaux, par exemple les équidés, ils les placent en manège mais n’arrivent plus à payer les frais« , nous confie Fabrice. « Malheureusement, là, j’ai tendance à dire que c’est quasi refusé d’office, parce qu’on privilégiera d’abord la prise en charge des animaux négligés ou maltraités » ajoute-t-il.
À titre d’exemple, sur les 550 animaux abandonnés, seuls 17 chevaux ont été adoptés. Le refuge constate aussi une forte recrudescence des abandons de chiens et de chats, de nouveau en raison du contexte financier actuel, qui pousse certains propriétaires à prendre des décisions extrêmes, sans penser aux refuges.
Une situation tendue, qui ne semble pas s’améliorer, ce qui rend la situation sur place plus que délicate. Un nouveau bâtiment devrait être aménagé sur place d’ici 2029, mais avant cela, il va falloir bricoler…