Sans être vétérinaire, Carine propose de prendre soin de chevaux à la retraite. Son objectif est simple: les garder au calme, paisiblement, pour qu’ils se sentent bien.
Carine Dethoor a 57 ans et vit à Latinne, tout près de Braives. Passionnée par le monde équestre, elle a ouvert, il y a une dizaine d’années, ce qui ressemble vulgairement à une maison de retraite pour chevaux. Au programme pour les équidés: des soins, beaucoup de temps et surtout, une totale liberté.
Formée à diverses techniques de soin, Carine a commencé par offrir ses services pour soulager les chevaux de particuliers à domicile. Mais aujourd’hui, elle propose surtout un service de pension complète pour héberger ces chevaux vieillissants, parfois fragilisés. Elle les soigne par des massages et des techniques liées au Shiatsu, qui consiste à soulager les animaux, notamment par des massages. Mais elle n’est pas vétérinaire.
Un choix qu’elle a opéré après un malheureux incident. « J’ai eu un cheval qui a été blessé suite à un accident de maréchalerie », nous raconte Carine. « Je n’ai pas trouvé, à l’époque, de maison ou d’endroit où l’on pouvait soigner mon cheval. Quand on a un cheval qui vieillit et qu’on a envie de lui offrir une fin de vie correcte, il faut trouver un endroit où l’on peut laisser l’animal en confiance », nous précise-t-elle ensuite.
Elle n’a jamais eu de meilleurs endroits que son centre personnel, appelé « Equigueri ». Les chevaux y profitent d’une belle prairie et de boxes ombragés. Ils sont surveillés et Carine veille sur eux au quotidien. « Les chevaux sont en liberté totale, que ce soit de jour ou de nuit, ils sortent quand ils le veulent. Je n’ai plus un cheval raide, ce qui est important pour les chevaux âgés, qui ont de l’arthrose », confirme Carine, qui parle aussi d’un sol adapté et sec en permanence pour améliorer le confort de ses animaux.
« Je surveille pour voir s’ils sont en bonne santé, s’ils le restent, s’ils ont besoin d’un traitement. Je les accompagne jusqu’à la dernière seconde », nous précise aussi Carine, qui a l’intention de continuer à prendre soin de ces équidés, parfois durement impactés par la vie. Les chevaux sont en groupe pour éviter l’isolement. Le prix d’une telle pension est fixé à 230€ par mois.
Un projet qu’elle porte à bras le corps et qu’elle n’abandonnerait pour rien au monde.