Les organisateurs ont confirmé la date de l’épreuve. Cette dernière ne changera pas. Ou ça passe, ou ça casse.
Une épreuve mythique espère encore pouvoir se maintenir en 2021. Le Rallye de Hannut a dévoilé sur les réseaux sociaux la date de la prochaine édition. Ce sera pour les 13 et 14 mars. Tout a déjà été pensé et l’ensemble des communes concernées par l’épreuve ont accepté le projet. Reste que l’incertitude est toujours totale.
Organiser un rallye à l’ère du covid-19 est un sacré casse-tête. Jacques Ravet, qui y travaille depuis des années, ne le cache pas. Tout a été pensé, mais il y a encore des inconnues. « Personne ne peut nous promettre qu’on saura rouler le 13 mars. Je n’en sais encore rien. Ce que je sais c’est que l’épreuve est prête, le règlement est en homologation, tout est rentré en temps et en heure. Mais cela dépend de l’évolution sanitaire », nous confirme-t-il d’emblée.
Des « bulles » de 10
Pour préparer l’édition 2021, les organisateurs ont dû répondre à différentes exigences. Ils ont ainsi établi des protocoles selon différents scénarios. Celui dont ils rêvent ? Celui qui permet d’accueillir du public. Si tel est le cas, l’idée est de demander au public de ne pas se regrouper au-delà de 10 personnes le long du tracé. Il ne sera par contre pas question de se réunir dans les paddocks, réservés aux concurrents, ou au Marché Couvert, où se déroule la présentation des équipages.
Des contrôles policiers seront alors organisés pour dissuader les éventuels contrevenants. Mais à ce stade, Jacques Ravet ne se fait pas d’illusion. « On s’attend à devoir fonctionner sans buvette, avec un nombre de personnes limitées dans les équipes, avec distribution de laisser-passer et surtout sans spectateurs. Au mieux, on s’attend à ce qu’ils aient deux endroits où se procurer un programme, mais pas plus », nous confie-t-il. Ce qui ne l’empêche pas de préparer le scénario optimiste.
En cas de huis-clos, il faudra alors recevoir l’accord des différentes zones de police. La décision finale sera prise dans les prochaines semaines, notamment au travers d’un comité de concertation des autorités fédérales. « J’espère avoir ces infos à la fin du mois de février », nous explique Jacques Ravet.
Ce dernier regrette aussi de devoir un petit peu avancer à l’aveugle. Le règlement et l’organisation sont au point. Mais pour le reste, il faut attendre. « Nous n’avons que peu d’informations sur les protocoles à mettre en place », confirme-t-il. Les pilotes n’ont pas, jusqu’ici, dû être testés. Impossible de savoir si ce sera le cas, par exemple. Les engagés pourront s’inscrire à partir du 28 janvier, sans avoir la certitude que l’épreuve ait lieu.
Mais Jacques Ravet garde le sourire. « Je pense que quand on est organisateur, il n’y a pas le choix: soit on prépare, soit on n’organise pas. Si on ne peut pas la faire, on ne le fera pas, mais on ne changera pas de date. Si cela devait être annulé, nous mettrons l’épreuve au frigo jusqu’en 2022. Quand on est en guerre, on doit composer avec la guerre », répond l’organisateur et directeur de course.
Autant vous dire que tout ceci n’est encore que très hypothétique !